Ecotidien refait le point sur une façon très tendance de partir en vacances à moindre frais. C'est par où la plage ?
L’idée de permuter sa maison est née en Amérique dans les années 1950. Ce sont des professeurs d’université qui, les premiers, mettent en place ce système d’échange d’habitations, le temps des vacances d’été. Très vite, le marché s’élargit et des agences se créent un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, il existerait plus d’un demi-million d’offres disponibles. Comment s’y prendre ? Est-ce vraiment un bon plan pour son budget ? Est-ce source d’angoisse ?
Il existe deux systèmes pour consulter les offres et demandes de logements. Une parution sur catalogue et une autre sur Internet, où sont présentées en détails les maisons à échanger. Un principe très simple. Il suffit de déposer une photo de sa propriété avec un descriptif (nombre de chambres, piscine ou non, étage…) puis de préciser son souhait de destination. Dès parution de l’annonce, et après une attente plus ou moins longue (cela dépend généralement du lieu de l’habitation), les réponses de personnes intéressées apparaissent dans votre boîte mail. Notons que pour la plupart des agences, l’inscription au site est payante, de 60 euros à 200 euros, selon la formule choisie. Le catalogue coûte environ 45 euros et est envoyé au domicile. Des associations telles que proposent de déposer son annonce gratuitement. Autre solution, les sites de petites annonces gratuites, que les particuliers n’hésitent plus à utiliser.
Troquer sa maison pour les vacances offre de nombreux avantages et la formule fait de plus en plus d’adeptes en France. La première raison de ce succès est d’ordre financier. Une économie sur la location immobilière représente jusqu’à 60 % du budget des vacances. Et pourquoi pas, grâce à ce gain d’argent, prolonger un peu son séjour ? C’est aussi l’occasion de découvrir un nouveau pays ou une nouvelle région tout en bénéficiant d’un confort équivalent à celui de son domicile. Une nouvelle façon de s’imprégner rapidement du mode de vie du pays que l’on visite.
Alors pourquoi beaucoup de Français hésitent-ils encore ? C’est avant tout par peur de laisser un étranger entrer dans son intimité. Il y a également la crainte de se faire dérober des biens personnels, ou encore qu’il y ait des dégradations. Pour Sandra, qui a déjà échangé cinq fois sa maison, « les personnes n’ont rien à voir avec des gens qui louent et qui se disent : “Je paie donc je fais ce que je veux” ». Cette crainte outrepassée, il est rassurant de savoir qu’une présence à son domicile fera certainement fuir les voleurs potentiels. Un argument non négligeable compte tenu des 370 000 cambriolages annuels comptabilisés en France.
Il est tout de même recommandé de signer un contrat entre les deux parties et de suivre régulièrement l’avancée du projet de chacun. Il serait dommage de recevoir un mail d’annulation alors que vous venez de boucler votre ceinture dans l’avion. Êtes-vous prêt pour l’aventure ?