Chaque année, l’État cherche à favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Le gouvernement se tourne davantage vers les formations en apprentissage, une voie de plus en plus plébiscitée par les jeunes puisqu’elle permet d’avoir un parcours personnalisé et professionnalisant.
Le gouvernement finance l’apprentissage de demain
Avec la crise sanitaire de 2020, l’État a créé en juillet 2020 le plan « 1 jeune, 1 solution » cherchant à favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail par le biais de l’apprentissage.
Ce nouveau dispositif s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans et regroupe plusieurs missions :
- Aider les jeunes touchés directement par les conséquences de la crise sanitaire à entrer dans la vie professionnelle
- Favoriser l’orientation et la formation de 200 000 jeunes vers des métiers et des secteurs professionnels d’avenir
- Construire 300 000 parcours d’insertion personnalisés pour les jeunes éloignés de l’emploi
Pour les entreprises, ce plan se matérialise par une aide financière à l’embauche d’étudiants en apprentissage. Cette aide exceptionnelle, d’un montant de 5 000 euros pour les jeunes mineurs et 8 000 euros pour les jeunes majeurs, est accordée pour la première année des contrats d’apprentissage signés entre juillet 2020 et juin 2022.
Bien que la crise sanitaire soit une raison suffisante pour le développement d’un tel dispositif, une autre raison pousse le gouvernement à développer l’apprentissage. Il s’agit de la rentabilité de ce type de formation.
En effet, chaque apprenti rapporterait entre 2 000 et 5 000 euros supplémentaires à la collectivité en comparaison à un étudiant en formation initiale. Cela s’explique par plusieurs facteurs :
- Son insertion dans le milieu professionnel facilitée, ce qui génère moins de chômage des jeunes (96 % d’insertion contre 91 % pour les autres étudiants)
- Son salaire plus élevé qu’un étudiant en formation initiale (en moyenne 2 021 euros contre 1 914 euros par mois)
Les gains générés sont donc évidents. Une étude du cabinet Asterès démontrent que l’apprentissage crée de l’emploi (+42 5000 emplois en 4 ans), améliore la valeur ajoutée (+41 milliards d’euros en 4 ans) et augmente les recettes publiques (+11 milliards d’euros en 4 ans).
Une aubaine pour le gouvernement qui investit donc dans cette filière.
Vers une année record pour l’apprentissage
Depuis 2014, le nombre de contrats d’apprentissage ne cesse d’augmenter (+83 % entre 2014 et 2020) avec un bond de +40 % entre 2019 et 2020.
L’apprentissage n’a donc pas connu la crise. Plus les années scolaires passent et plus l’apprentissage prend une part importante dans la formation.
L’année 2021 devrait être une année record. Du moins c’est ce que laisse présager les premiers chiffres de l’apprentissage puisqu’entre janvier et avril 2021, les contrats conclus sont quatre fois plus nombreux qu’en 2019 et trois fois plus nombreux qu’en 2020.
La solution sur-mesure qui plaît aux étudiants
L’apprentissage plaît également de plus en plus aux étudiants pour plusieurs raisons.
Outre les bienfaits évoqués précédemment quant à l’insertion professionnelle facilitée et à la prétention salariale plus élevée, l’apprentissage se développe aussi par d’autres actions de l’État comme, par exemple, l’ouverture des contrats d’apprentissage pour les jeunes de plus de 25 ans (jusqu’à 29 ans) depuis 2019.
Le déploiement de l’apprentissage vers des niveaux d’études supérieurs a également été un facteur fort puisqu’aujourd’hui, nous remarquons que trois quarts des contrats d’apprentissage signés concernent des étudiants diplômés du baccalauréat.
L’apprentissage s’adresse donc à tous les niveaux d’études, mais également à tous les types de secteurs d’activité recherchés et à tous les types de structures possibles.
À l’heure actuelle, pour intégrer une formation en apprentissage, un étudiant dispose de beaucoup de choix.
Que ce soit pour les métiers du bâtiment, de la restauration, de l’hôtellerie, etc. des CFA (centres de formation d’apprentis) spécialisés dans chaque domaine d’activité existent. Dans les filières artistiques également, comme l’école de design et des arts appliqués à Angers, l’EEGP.
Par exemple, pour les métiers de la coiffure et de l’esthétique, le groupe Silvya Terrade, réseau d’école en Coiffure et Esthétique (CAP, BTS, CQP) avec une mission CFA (apprentissage) offre un panel de formations en coiffure, esthétique et santé. Ce groupe de 61 écoles est un CFA capable d’accueillir les jeunes de 16 à 30 ans en contrat d’apprentissage afin de préparer un diplôme ou un titre professionnel allant du CAP au BAC+3.
Les centres de formation l’ont bien compris, l’apprentissage a de l’avenir. Toutefois, d’autres enjeux se joueront demain, notamment le développement de la flexibilité des contrats ou bien l’ouverture vers les formations en ligne.