Il existe une profession mal aimée des français, mais souvent épargnée par les médias – et pour cause. Il est question, évidemment, des journalistes. Entre mythe et réalité, quels sont leurs vrais avantages financiers ?
Plus de 5 millions de foyers fiscaux ont déclaré un don sur leur déclaration de revenus de 2009 (soit 14,6 %) pour un montant total de 1 772 M €. On estime d’ailleurs à 14,5 millions le nombre de bénévoles en France. Alors, les fêtes de Noël approchant, on y pense, mais comment faire pour devenir bénévole ?
Aider les autres, mais qui ?
Malheureusement, les causes à défendre sont nombreuses. Vous avez pris la décision de devenir bénévole, sans trop savoir vers où vous diriger ? Réfléchissez : vous êtes plus sensible aux enfants, à la cause des femmes, aux problèmes économiques, à l’environnement ?
Bien sûr, dans l’idéal, vous pourriez être sur tous les fronts pour défendre la veuve et l’orphelin. Pour débuter, il serait plus efficace de se concentrer sur une cause, selon votre capacité, votre lieu de résidence, votre disponibilité, mais surtout selon vos envies et vos sensibilités.
Définir ses possibilités
Une fois le domaine d’action défini, pensez pratique : quelle est la qualité que vous pourrez apporter à cette cause ? Aurez-vous des moyens financiers à mettre à disposition, du temps, un talent exploitable ? Selon les personnes, les cas sont très différents.
« Je suis débordée par mon travail et mes enfants, explique Caroline, 31 ans, enseignante. Je n’ai ni le temps ni l’énergie de m’investir comme bénévole, mais je donne systématiquement à la banque populaire ou aux Restos du cœur lors des collectes. L’idée que des gens ne puissent pas nourrir leurs enfants est dur à admettre. J’ai également adhéré à RESF, une association qui partage mes valeurs : l’éducation et l’égalité ».
Même sans devenir membre actif, chacun contribue à son échelle. Et c’est cela qui fait la richesse d’une cause.
Se rapprocher d’une association
Quelle que soit la cause que vous avez choisie de défendre, il existe certainement une association départementale ou régionale. Restos du cœur, soupes populaires, visites de maisons de retraites, orphelins de pompiers, insertion des handicapés, il existe un million d’associations déclarées. Internet reste une mine d’informations, mais pensez également aux ressources locales, comme la mairie ou les maisons sociales.
Noémie, 19 ans, est bénévole à la Croix-Rouge: « Je suis secouriste bénévole depuis trois ans à la Croix-Rouge et aide formatrice. J’aime aller vers les gens, mais d’une manière différente de la vie quotidienne parce que nous leur apportons des soins. Nous travaillons toujours en équipe et être soudés nous aide beaucoup. »
Un bénéfice réciproque
« Etre secouriste m’a appris à prendre des décisions toute seule et à faire face à mes responsabilités vis-à-vis de la victime », continue Noémie.
Sébastien, 35 ans, est président d’une association loi de 1901 qui propose des activités à la commune à un moindre coût (aïkido, danse, step, gym, photo, peinture, marche, sophrologie, musique et moto).
Depuis 2 ans, il s’y investit grandement, en temps et en énergie : « La saison commence en septembre avec les inscriptions, puis il faut penser à préparer chaque manifestation de la saison (bourse aux jouets, galette des rois, thé dansant, loto, gala de fin de saison). Ces manifestations permettent de créer des bénéfices et de les reverser directement dans les sections et qui permettent de maintenir des tarifs tout à fait raisonnables. La satisfaction personnelle que je peux en tirer est l’accomplissement réussi des manifestations que nous proposons. »
Fort de son expérience, Sébastien nous met toutefois en garde : « Il y a de moins en moins de bénévoles : les associations deviennent des prestataires de service… »
Attention alors à ne pas devenir un travailleur gratuit, comme Luisa qui, sous couvert de bénévolat, a géré le secrétariat d’une association à but lucratif 4 jours par semaine pendant 1 an.
Mais si l’aventure vous tente, n’hésitez pas à en parler autour de vous, vous trouverez certainement des interlocuteurs adaptés. Si vous êtes vous-même bénévole, faites partager votre expérience et votre engagement à votre entourage. Vous pourrez peut-être même recruter de nouvelles bonnes volontés !